Gambie, Kambagal, en attendant l’électricité...
Majoritairement habité par des Mandingues et des Diolas, le village de Kambagal vit essentiellement de la culture de l’arachide, du riz et d’autres cultures comme le bissap. Ce gros village espère un avenir meilleur avec l’arrivée de l’électricité et pouvoir sortir ainsi de la précarité ralentit son développement.
Il est 15 heures. Un calme lourd pèse sur le village de Kambagal. Les villageois se reposent d’une demi-journée de travail. Pour fuir le soleil, certains se réfugient dans leurs modestes concessions. Assises à l’ombre d’un arbre, trois vieilles dames décortiquent le bissap, pendant qu’une autre, la trentaine, les aide dans le travail. « On vend du bissap durant cette période pour se faire un peu d’argent et nourrir nos familles », confie une des vieilles dames, le visage complètement ridé par les rudes épreuves de la vie. Interrogées sur l’importance du Projet Energie de l’OMVG, les trois vieilles dames sont unanimes là-dessus. « Nous sommes impatientes de voir l’électricité arriver car nous avons vécu durant toutes ces années sans cette commodité », disent-elles en chœur.
A quelques pas de ces braves dames, le patriarche du village, une pipe à la main, se repose devant sa véranda. Il vient de rentrer de son champ qu’il défrichait, les habits complètement couverts de poussière. Interpellé sur le Projet Energie, le Chef de village Jajah Manga n’a pas manqué de manifester son enthousiasme avec la perspective de voir le village sortir de l’obscurité des longues nuits. « Nous sommes très contents et impatients de voir notre village bénéficier de l’électricité au grand bonheur de ses habitants », déclare le septuagénaire qui, en sa qualité de Chef de village, témoigne que toutes les personnes impactées du village ont été dédommagées.
« Le projet a touché mon champ et j’ai été indemnisé. Avoir l’électricité est plus important aujourd’hui que les pertes engendrées. Le développement commence d’abord par l’électrification de nos hameaux »